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St. John Lucas, comp. (1879–1934). The Oxford Book of French Verse. 1920.

Guillaume Colletet 1598–†1659

143. Sonnets. La Maison de Ronsard

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JE ne vois rien ici qui ne flatte mes yeux;

Cette cour du balustre est gaie et magnifique,

Ces superbes lions qui gardent ce portique

Adoucissent pour moi leurs regards furieux.

Le feuillage, animé d’un vent délicieux,

Joint au chant des oiseaux sa tremblante musique;

Ce parterre de fleurs, par un secret magique,

Semble avoir dérobé les étoiles des cieux.

L’aimable promenoir de ces doubles allées,

Qui de profanes pas n’ont point été foulées,

Garde encor, ô Ronsard, les vestiges des tiens.

Désir ambitieux d’une gloire infinie!

Je trouve bien ici mes pas avec les siens,

Mais non pas, dans mes vers, sa force et son génie.